Doyle, l’homme de science, le médecin, fut intrigué par les possibilités de l’inexpliqué. En 1893, il rejoignit la Société Britannique pour la Recherche Psychique, où il côtoya des esprits aussi brillants que lui. Il expérimenta avec la table tournante et l’écriture automatique, cherchant des moyens de communiquer avec ceux qui avaient traversé le voile de la mort.

La Grande Guerre apporta une douleur personnelle à Doyle, avec la perte de proches, et raviva son intérêt pour le spiritisme. Il devint alors un défenseur passionné, écrivant des livres et donnant des conférences pour promouvoir ses croyances. Il rencontra même les fameuses fées de Cottingley, un incident qui testa les limites de la crédulité publique.

Doyle, dans ses dernières années, se consacra entièrement à sa cause, laissant derrière lui un héritage de mystère et de controverse. Pour lui, le spiritisme n’était pas une simple curiosité, mais une vérité profonde, une lumière dans l’obscurité de l’inconnu.

Et ainsi, l’auteur qui avait donné vie au détective le plus rationnel de la fiction, trouva sa propre raison dans l’irrationnel, dans la croyance que la mort n’était pas une fin, mais un commencement, un passage vers un monde où les esprits chuchotent encore leurs secrets à ceux qui osent écouter.